La beauté sauvera le monde. Fedor DostoÏevski

Les 15 derniers présidents américains

Attendees wave flags at the National Mall during the 57th presidential inauguration in Washington, D.C., Jan. 21, 2013. More: President Barack H. Obama was elected to a second four-year term in office Nov. 6, 2012. More than 5,000 U.S. Service members participated in or supported the inauguration. (DoD photo by Staff Sgt. Mark Fayloga, U.S. Marine Corps/Released). Original public domain image from Flickr

2024, c’est dans quelques mois. Ce n’est plus loin et les Etats-Unis devront à nouveau élire un président qui aura la lourde mission de conduire la destinée du pays pour quatre bonnes années. Les élections présidentielles de 2020 ont été hautement médiatisées et marquées par plusieurs événements significatifs et un risque de dégénération. Les États-Unis étaient déjà profondément polarisés avant ces élections, avec des divisions politiques croissantes entre les partis démocrate et républicain. Cette polarisation a contribué à une atmosphère tendue pendant la campagne électorale.

Le jour de l’élection, le 3 novembre 2020, les électeurs américains ont voté pour choisir leur prochain président. Joe Biden, du Parti démocrate, et Donald Trump, du Parti républicain, étaient les principaux candidats. Le dépouillement des votes a été un processus prolongé et complexe, notamment du fait du nombre élevé de votes par correspondance en raison de la pandémie de COVID-19. Certains États ont mis plusieurs jours voire semaines pour finaliser leurs résultats.

Le 7 novembre 2020, Joe Biden a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle après avoir obtenu suffisamment de grands électeurs pour remporter la majorité au Collège électoral. Il a reçu plus de voix populaires que Donald Trump. Donald Trump a contesté les résultats dans certains États, mais ces contestations ont été rejetées par les tribunaux.

Serons-nous confrontés en 2024 aux mêmes tensions qu’en 2020 ? Si l’on sait quelque chose, c’est que le 25 avril dernier, l’actuel locataire de la Maison Blanche Joseph Biden a annoncé dans un message et une vidéo postés sur son compte twitter, sa candidature à sa réélection en 2024.

« Chaque génération a un moment où elle doit défendre la démocratie. Pour défendre leurs libertés fondamentales. Je crois que c’est le nôtre. C’est pourquoi je suis candidat à la réélection à la présidence des Etats-Unis ». a-t-il écrit.

Le slogan “Make America Great Again” devenu emblématique du mouvement politique associé à la présidence de Donald Trump se fait déjà entendre dans toutes les conversations. D’où la question de savoir si Donald Trump peut revenir au pouvoir en 2024 ? Si nul ne sait ce que réserve l’avenir, il est important de rappeler que les anciens présidents américains ont le droit de se représenter pour un deuxième mandat non consécutif, conformément à la Constitution des États-Unis.

Toutefois, les oppositions et les différences d’opinions entre les républicains et les démocrates aux États-Unis, résultats de divergences idéologiques, de priorités politiques et de visions différentes de la gouvernance, sont au fil du temps devenues manifestes.

si les élections aux États-Unis suscitent souvent un intérêt et une attention considérables à l’échelle mondiale, cela pourrait s’expliquer par la place de première puissance mondiale qu’ils occupent. Le pays joue un rôle prépondérant dans les affaires internationales. Les décisions prises par le gouvernement américain, notamment en matière de politique étrangère, ont un impact significatif sur le reste du monde. Par conséquent, les élections présidentielles américaines sont perçues comme un moyen d’influencer ces décisions et de comprendre l’orientation future des politiques américaines.

Les États-Unis entretiennent des relations étroites avec de nombreux pays à travers le monde. Les dirigeants étrangers cherchent souvent à comprendre les orientations politiques des États-Unis pour adapter leurs propres politiques et gérer les relations bilatérales. Les élections américaines peuvent donc avoir un impact sur les alliances, les négociations commerciales, les accords internationaux et la géopolitique globale.

En prélude à ce grand rendez-vous qui se prépare aussi bien dans le camp des démocrates que celui des républicains, notre rédaction a jugé opportun de revenir sur les 15 derniers présidents des Etats-Unis. De Franklin D. Roosevelt à Joseph Biden, nous vous dressons le tableau de ces différents présidents qui de 1933 à ce jour ont traversé les moments clés de l’histoire du pays.

32. FRANKLIN DELANO ROOSVELT

Crédit photo : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:FDR_1944_Portrait.jpg

Trente-deuxième président des Etats-Unis d’Amérique, Franklin D. Roosevelt a dirigé le pays de 1933 à 1945, faisant de lui le seul président du pays a avoir été élu à quatre reprises. Démocrate, il nait le 30 janvier 1882 à New York et devient le gouverneur de l’Etat de New York (1929-1933) avant que les démocrates portent leur choix sur lui comme candidat aux élections présidentielles du 8 novembre 1932. C’est ainsi qu’il sera élu à une majorité écrasante contre Herbert Hoover dont la passivité était mise en cause. Doté d’un leadership incontestable, on disait de lui qu’il savait faire valoir ses idées. Le 4 mars 1933, sous une pluie abondante, son discours d’investiture intitulé “Nous surmonterons les difficultés” trouva un écho favorable aussi bien auprès des démocrates que de la population en général.

Pendant que souffle le vent de la grande dépression (Krach de Wallstreet le 24 octobre 1929), un homme providentiel va promettre de faire sortir le pays de ce carcan étouffant. Sous son administration, parmi tant d’autres bonnes actions dans les secteurs de la banque, de l’industrie et de l’agriculture, il y a eu la promulgation du Banking Act, un plan conçu pour sauver le système bancaire sans oublier l’instauration de la sécurité sociale (assurance-chômage et assurance-vieillesse) pour ne citer que celles-ci.

Pour y arriver, il élabore un plan de sortie de crise qu’il appelle “The New Deal (la Nouvelle Donne)” axé sur : Aide Sociale, Reprise et Reforme. Il épouse le 17 mars 1905 Eleanor, une première dame devenue politicienne au fil du temps et dont les déclarations faisaient sensation. Et si le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves comme le rappelle la première dame, son mari n’en est que la preuve. Celui que l’historien Américain James MacGregor Burns surnomma “le sorcier de la politique“, sera d’ailleurs réélu en 1936, 1940 et 1944.

Les Etats Unis qui après la première guerre mondiale s’étaient résolus de s’isoler et de nourrir un sentiment d’anti-guerre, vont rapidement revoir leur position après l’attaque surprise de l’aviation japonaise contre la base navale américaine de Pearl Harbor le 7 décembre 1941. Le lendemain, le 8 décembre 1941, après le discours du “Jour de l’infamie” prononcé par le président Roosevelt, les Etats-Unis entrent en guerre contre le Japon.

L’homme du New Deal, dont on retient la citation “la seule chose dont nous devons avoir peur est la peur elle-même“, mourut le 12 avril 1945 d’une hémorragie cérébrale.

Crédit photo : Edmond Dantès / Pexels

10/02/2024

Peut-être qu’en novembre, l’Amérique aura à nouveau de quoi trembler. À l’approche des élections, le pays est sur le point de vivre des moments décisifs, alors que l’on note un profond clivage entre Démocrates et Républicains sur des questions controversées. Enfin, cela ne date pas d’aujourd’hui.

Les conventions nationales des partis jouent un rôle crucial, avec celle des républicains, prévue du 15 au 18 juillet à Milwaukee, dans le Wisconsin, et celle des démocrates du 19 au 22 août 2024 à Chicago, Illinois. Ces événements seront l’occasion pour les différents partis de désigner officiellement leurs candidats.

Trois débats présidentiels sont également au programme, et se dérouleront respectivement le 16 septembre à l’Université d’État du Texas à San Marcos, Texas ; le 1er octobre à l’Université d’État de Virginie à Petersburg, Virginie ; et le 9 octobre à l’Université de l’Utah à Salt Lake City, Utah.

Depuis l’introduction de la télévision dans les débats politiques en 1960, elle est devenue un outil essentiel pour les candidats afin de convaincre le pays. Les électeurs y cherchent le candidat idéal, celui qui maîtrise le mieux les dossiers, et lors de ces débats, il est crucial d’impressionner tout en soignant son image. Enfin le plus important c’est d’exposer son programme d’actions dans l’espoir de rallier une pléthore d’électeurs à sa cause.

Dans le premier épisode de notre podcast, nous disions que le 25 avril 2023, le Président Joe Biden a annoncé sa candidature à sa réélection en 2024. Récemment, il a fait comprendre aux donateurs de sa campagne qu’il pouvait ne pas se représenter si Donald Trump n’était pas en lice, soulignant que la démocratie dans le pays reste sous la menace d’une épée de Damoclès.

Si les choses ne changent pas, et que la Cour Suprême en charge du dossier de l’assaut du Capitole en 2021 ne jette pas un pavé dans la mare, son adversaire potentiel ne serait autre que l’ancien président Donald Trump, un homme imprévisible, porteur de la philosophie du “Make America Great Again”. Un ancien ambassadeur de France aux États-Unis, avec un humour subtil, a déclaré lors d’une émission télévisée qu’« il y aura du sang sur les murs si Donald Trump est réélu ».

Lors d’une réunion publique animée par Sean Hannity de Fox News, ce dernier a demandé à Donald Trump : ” Promettez-vous à l’Amérique ce soir que vous n’abuserez jamais du pouvoir pour vous venger de qui que ce soit ?” L’ancien président a répondu, avec une pointe d’humour, “Sauf le premier jour,” avant de tirer au clair ses propos.

Avec le vent rugissant du “Wokisme” qui souffle sur le pays, le discours visant à restaurer la grandeur de l’Amérique séduit cette Amérique ultra conservatrice et pas que. Depuis son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, la vie quotidienne de Donald Trump n’a pas été un long fleuve tranquille. Embourbé dans des procès qui laissent le public indécis sur leur impact réel, Trump reste non seulement inflexible face à toutes ces accusations, mais résiste aussi aux cassandres.

Du côté des Démocrates, les petits plats sont en train d’être mis dans les grands. Si Joe Biden remporte les primaires, comme cela semble évident, aura-t-il les moyens de ses ambitions ? Quelles sont les cartes à sa disposition, et les exploitera-t-il pleinement ? Alors que Donald Trump surfe sur les sondages d’opinion, la cote de Biden semble ne pas progresser. Sa politique et celle de son administration sur la gestion du conflit en Ukraine divisent, et il doit maintenant courtiser le Congrès pour mobiliser une aide économique et militaire. Sur la question de l’inflation, son prédécesseur, au même stade de la présidence, semble avoir obtenu de meilleurs résultats et son âge avancé fait l’objet de critiques récurrentes.

Cependant, malgré ces défis, le bilan des trois premières années au pouvoir, établi par le tandem BIDEN-HARRIS, mentionne la création de plus de 14 millions d’emplois, un taux de chômage historiquement bas, la signature de la première législation majeure sur la sécurité des armes à feu depuis près de trente ans, un nombre record d’Américains bénéficiant d’une assurance maladie, et la signature de la loi sur le respect du mariage, pour ne citer que quelques-uns de leurs accomplissements.

Rien n’est encore joué, et ce serait une monumentale erreur d’analyse de mettre la charrue avant les bœufs ou de vouloir vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Chaque action posée dans l’un ou l’autre camp revêt une importance stratégique, pouvant conduire à la victoire ou à la défaite. Les deux potentiels candidats en sont conscients.

Pour le moment, en attendant les jours et les mois à venir, remémorons le parcours du 33e président des États-Unis, Harry S. Truman, et brièvement ce que fut ses combats à la tête du pays.

33. HARRY S. TRUMAN

Photo : https://creativecommons.org/publicdomain/mark/1.0/deed.en

Truman n’a pas choisi de devenir président ; son curieux destin l’y a obligé et ce début inattendu marqua le commencement d’une présidence qui allait façonner l’histoire mondiale.

Né le 8 mai 1884 à Lamar, dans le Missouri, fils de fermier et d’une mère croyante qui lui a appris à lire en se servant de la Bible dès son jeune âge, Truman a accédé à la présidence des États-Unis à la mort de Franklin Roosevelt. Avant d’en arriver là, en tant que colistier de Roosevelt aux élections présidentielles de novembre 1944, il a occupé la fonction de vice-président pendant seulement 82 jours.

Pour le quatrième mandat de Roosevelt, convaincre Truman de devenir son colistier ne fut pas chose facile, car Truman ne manifestait pas un grand intérêt pour cette position. D’autres personnalités influentes telles que Henry Wallace (déjà à ce poste de 1940-1944), James Byrnes (Directeur de l’office of war mobilization) et William Douglas, le juge de la Cour suprême, semblaient mieux placées. Roosevelt a dû faire preuve d’une certaine habileté pour convaincre le sénateur du Missouri.

La transition fut rapide. Truman prêta serment dans le Cabinet Room de la Maison Blanche, quelques heures seulement après le décès de Roosevelt le 12 avril 1945. Roosevelt épuisé et malade avait reçu la visite d’Elizabeth Shoumatoff, une artiste peintre pour qui il posait cet après-midi-là, dans sa résidence géorgienne de Little White House à Warm Springs. Selon son médecin, Howard Brueun, l’état de santé du président n’était pas critique. Il allait même de mieux en mieux. Hélas !

Le double recours aux armes nucléaires par les États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale sous la présidence d’Harry Truman, sur les villes japonaises d’Hiroshima le 6 août 1945 et Nagasaki trois jours plus tard, restera indélébile dans les mémoires comme une tache d’encre sur un papier. Mais bien avant ce spectacle de grandes calamités, Harry Truman, Joseph Staline et Clement Attlee (qui a succédé à Churchill en cours de conférence) se sont réunis à Potsdam, en Allemagne, du 17 juillet au 2 août 1945. Le 26 juillet, ils ont adressé un ultimatum au Japon exigeant sa reddition sans conditions, ultimatum qui a été rejeté le 28 juillet par les Japonais.

Les dégâts catastrophiques et effroyables causés par ces deux bombes ont contraint le Japon à capituler, mettant fin à une période où il semblait invincible depuis l’attaque de Pearl Harbor.

La reddition japonaise a été formellement signée à bord du cuirassé américain Missouri le 2 septembre 1945 par Mamoru Shigemitsu, mettant ainsi fin non seulement aux ambitions des Japonais de poursuivre leur politique d’expansion en Asie en neutralisant la puissance américaine dans le pacifique, mais aussi à la guerre la plus meurtrière de l’histoire.

Le combat de Truman contre le communisme est également mémorable. En présence de ce dernier, Churchill a prononcé le 5 mars 1946 à Fulton, Missouri, un discours marquant dénonçant le “rideau de fer” entre l’Europe de l’Ouest et les pays sous domination soviétique. Le 12 mars 1947, Truman a présenté la “doctrine Truman” et a plaidé auprès du Congrès américain pour un crédit de 400 millions de dollars afin d’aider financièrement la Grèce et la Turquie, dans le cadre de la stratégie d’endiguement de l’expansion soviétique.

Hollywood, l’industrie cinématographique ne sera pas non plus épargnée de ce combat. Des films tels que Song of Russia (Rôssia) ou encore Mission to Moscow ont été pointés du doigt et dénoncés, ce qui a fait l’objet d’une enquête qui a vu des têtes tombées.

Dans la foulée de ce vigoureux plaidoyer du président où il s’est posé en défenseur inconditionnel « des peuples libres de la terre », les États-Unis lancent le 5 juin 1947, un « programme de reconstruction européenne » dénommé le plan Marshall, visant à aider ces pays d’Europe qui à la fin de la seconde guerre mondiale ont échappé à l’occupation soviétique.

Harry Truman était également un président réformateur, avec des initiatives notables dans les domaines de l’emploi, de l’assurance maladie, de l’éducation et de la santé, entraînant une prospérité éclatante, bien que marquée par des conflits sociaux et la défaite des démocrates aux élections de mi-mandat de 1946.

Sous la présidence de Truman, David Ben Gourion a proclamé le 14 mai 1948, jour où expirait le mandat britannique, l’État d’Israël à la suite de la partition de la Palestine, ce que Truman a reconnu.

Du fait de la forte instabilité dans le rang du parti démocrate, causée par la décision de Truman de mettre un terme à la ségrégation raciale dans les forces armées américaines, Truman a été réélu de justesse le 2 novembre 1948 pour un deuxième mandat, battant le candidat républicain, l’ex-procureur et gouverneur de l’État de New York, Thomas Dewey, qui était pourtant en tête dans les sondages. Il a prêté serment le 20 janvier 1949 lors d’une investiture largement diffusée dans le pays.

Harry Truman incarne également la parenthèse de la guerre de Corée. Après l’invasion de la Corée du Sud le 25 juin 1950 par les troupes nord-coréennes qui ont franchi le 38e parallèle, marquant ainsi le début de la guerre, la classe politique et l’opinion américaine soutiennent le président Truman. Le 28 juin 1950, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, à l’exception du représentant soviétique, vote à l’unanimité l’envoi de troupes.

Le Général Douglas MacArthur est spécialement nommé le 7 juillet 1950 au haut commandement de l’Armée des Nations Unies en mission en Corée. Le 15 septembre 1950, les troupes sous son commandement débarquent à Inchon, mettant fin à l’occupation nord-coréenne.

Le 1er novembre 1950 à Washington DC, Truman échappe à un attentat perpétré par deux militants nationalistes portoricains alors qu’il résidait dans une demeure moins surveillée en raison de la rénovation de la Maison Blanche.

Cependant, la gestion du conflit est critiquée, et Truman, qui avait déclaré un état d’urgence pour demander plus de temps et de moyens, limoge MacArthur le 11 avril 1951.

Alors que son mandat touche à sa fin, le 22e amendement entre en vigueur le 26 février 1951, stipulant que le président ne peut être réélu qu’une seule fois. De même si le vice-président doit assumer les fonctions présidentielles pour plus de la moitié d’un mandat.

Pour les élections de novembre 1952, les Républicains choisissent Dwight Eisenhower comme tête de liste et Richard Nixon comme colistier. Les Démocrates, quant à eux, ont Adlai Stevenson, gouverneur de l’Illinois comme candidat principal et John Sparkman, Sénateur de l’Alabama comme colistier. Les Républicains remportent bien évidemment l’élection.

Harry Truman décède le 26 décembre 1972 à l’âge de 88 ans dans son Missouri natal.

« Chaque fois que vous avez un gouvernement efficace, c’est une dictature » aimait-il à dire. Qu’en pensez-vous ?

Pour l’heure, parmi toutes les élections de 2024 qui se tiendront aussi bien dans d’autres pays tels que la Russie, le Ghana, l’Afrique du Sud, le Venezuela, celle prévue le 5 novembre prochain aux États -Unis, suscite déjà un intérêt mondial considérable…

34. DWIGHT EISENHOWER

Dwight D. Eisenhower, February 13, 1959. White House photo/ GPA Photo Archive

I Like Ike” (“J’aime Ike” en français). Ce slogan simple mais efficace est devenu l’un des plus mémorables de l’histoire politique américaine. C’était le slogan de campagne de Dwight D. Eisenhower lors de l’élection présidentielle de 1952.

Ce slogan a contribué à humaniser Eisenhower et à le présenter comme un candidat accessible et aimable, par opposition à son adversaire démocrate, Adlai Stevenson. Il a également été utilisé pour promouvoir une image positive d’Eisenhower dans l’esprit des électeurs, en les encourageant à s’identifier à lui et à le voir comme un leader digne de confiance et aimé par le peuple.

Dwight D. Eisenhower, également connu sous le nom d’Ike, était un militaire et homme politique américain, né le 14 octobre 1890 à Denison, Texas. Les jours de son enfance étaient bercés par le murmure du vent du Texas, qui portait des rêves de grandeur au jeune Ike. Ike grandit avec la conviction que la terre elle-même racontait des histoires de courage et d’audace où chaque brise emportait avec elle le parfum du possible.

 Sa jeunesse, imprégnée de l’air chargé de promesses texanes, a jeté les bases d’une carrière exceptionnelle. Des bancs de l’Académie militaire de West Point aux tranchées de la Première Guerre mondiale, Eisenhower a émergé comme un officier militaire doué et stratège habile.

Il a joué un rôle crucial pendant la Seconde Guerre mondiale en tant que général et plus tard en tant président des États-Unis. Cependant, c’est pendant la Seconde Guerre mondiale que son génie militaire atteignit son apogée. En tant que commandant suprême des forces alliées en Europe, il orchestrait les opérations avec une maîtrise tactique inégalée. Son leadership pragmatique et son habileté à naviguer dans les alliances internationales ont été cruciaux pour la victoire des Alliés.

Adversaire d’Erwin Rommel, maréchal allemand, alors qu’il avait 53 ans, Dwight Eisenhower a été nommé en 1943, pour travailler avec les autres généraux et amiraux impliqués dans l’organisation du débarquement en Europe.

Pour Rommel, « le débarquement aura lieu en Normandie, et ce jour sera…le jour le plus long », c’est sans compter sur le plan élaboré par les alliés pour prendre en tenaille l’Allemagne. L’opération qui porte le nom de code « Seigneur tout-puissant »

48 heures avant le débarquement, le moral d’Ike n’est pas au beau fixe. Kate Summersby, la femme britannique chauffeuse et assistante personnelle que le général s’est vu attribué par les Britanniques, et dont on soupçonna une relation amoureuse avec ce dernier, dit ceci : « Il est très anxieux. Il fume cigarette après cigarette, il boit café après café. Il râle contre les manuels militaires qui enseignent que la météo est neutre mais lui, il dit que son expérience des combats d’Afrique du Nord et d’Italie prouve que le temps est toujours du côté de l’ennemi »*.

La complexité logistique et organisationnelle de cette opération était immense, et sa capacité à maintenir la cohérence entre les forces multinationales a été cruciale. L’opération Overlord, également connue sous le nom de Débarquement en Normandie, a été l’une des opérations militaires les plus importantes de la Seconde Guerre mondiale et a marqué le début de la libération de l’Europe occupée par les nazis. Le leadership d’Eisenhower pendant cette opération a été essentiel, et son rôle en tant que commandant suprême a été salué pour son efficacité stratégique et sa gestion des forces alliées.

Sous la présidence de Dwight D. Eisenhower, deux nouveaux États ont été admis dans l’Union, ce qui a entraîné l’ajout de deux étoiles sur le drapeau américain. Ces deux États sont : L’Alaska, admis le 3 janvier 1959 et Hawaï, admis le 21 août 1959.

Ainsi, pendant la présidence d’Eisenhower, le drapeau américain est passé de 48 étoiles à 50 étoiles pour refléter l’ajout de ces deux nouveaux États à l’Union.

Son succès militaire l’a propulsé sur la scène politique. En 1952, il devint le 34e président des États-Unis. Dwight D. Eisenhower a fait face à de nombreux défis et obstacles tout au long de sa présidence, qui a duré de 1953 à 1961, notamment la gestion de la guerre froide, la crise de Suez en 1956, la course à l’espace en établissant la NASA en 1958, pour ne citer qu’eux quelques-uns.

Eisenhower a réussi à relever ces défis grâce à son leadership pragmatique, sa capacité à naviguer dans des contextes politiques complexes, et son engagement envers la diplomatie et la résolution pacifique des conflits. Son héritage inclut des contributions significatives à la politique étrangère, à la sécurité nationale et à la promotion des droits civiques.

Dwight D. Eisenhower a été succédé à la présidence des États-Unis par John F. Kennedy. Kennedy, un démocrate, a remporté l’élection présidentielle de 1960 contre le vice-président sortant Richard Nixon. Kennedy est devenu le 35e président des États-Unis et a pris ses fonctions le 20 janvier 1961, après les deux mandats d’Eisenhower.

Ike a été marié à Mamie Eisenhower pendant plus de cinquante années, de 1916 jusqu’à sa mort en 1969.

*Extrait du livre SACRIFICE, d’Isabelle Clarke, de Daniel Costelle et Frédéric Lumière / Page 68 aux Editions ACROPOLE

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