Pour la Coupe du Monde de football de 2010, qui s’est déroulée en Afrique du Sud du 11 juin au 11 juillet, c’était la première fois dans l’histoire qu’un pays africain accueillait le tournoi.
L’édition précédente, qui s’est déroulée du 9 juin au 9 juillet 2006 en Allemagne, a été remportée par l’Italie, qui a battu l’équipe de France en finale.
L’équipe de France, dirigée par le nouveau sélectionneur Raymond Domenech, avait perdu une partie du génie qu’elle avait montré en 1998, lorsque l’équipe a remporté son premier titre de championne du monde.
La finale de 2006 entre la France et l’Italie s’est terminée par des tirs au but pour départager les deux équipes. Zinedine Zidane, le meneur de jeu des Bleus et l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, a été expulsé peu avant la fin du match pour un geste violent envers Marco Materazzi, après une altercation entre les deux joueurs. L’arbitre argentin Horacio Elizondo a rapidement sorti un carton rouge à Zidane en prolongation.
Pour la 19e édition de la Coupe du Monde en Afrique du Sud, l’équipe des Pays-Bas a également terminé le match à 10 joueurs. Le défenseur néerlandais John Heitinga, un peu dépassé par la vitesse des Espagnols, a reçu deux cartons jaunes, le premier à la 56e minute pour une faute sur l’attaquant espagnol David Villa, et le deuxième à la 109e minute pour avoir accroché Iniesta.
L’équipe espagnole, connue sous le nom de “La Roja”, était au sommet de sa gloire et comptait de nombreux talents du football. L’entraîneur Vicente Del Bosque Gonzalez, qui avait déjà fait ses preuves en tant qu’entraîneur et joueur au Real Madrid, était à la tête de cette équipe espagnole. L’équipe était composée principalement de joueurs des deux clubs emblématiques de la Liga, le Real Madrid et le FC Barcelone.
Il était donc difficile de sélectionner seulement 23 joueurs parmi tous les talents disponibles pour représenter l’Espagne lors de la Coupe du Monde. Des joueurs tels que David Villa, qui était redoutable en Liga, et Fernando Torres (El Niño), qui brillait à Liverpool, posaient des questions sur qui devrait être l’attaquant titulaire pour l’équipe.
La liste des 23 joueurs sélectionnés par Vicente Del Bosque se présentait comme suit :
Gardiens : le capitaine Iker Casillas (Real de Madrid) ; Pepe Reina (Liverpool) ; Victor Valdès (Barcelone)
Défenseurs : Sergio Ramos (Real de Madrid) ; Albiol (Real de Madrid) ; Arbeola (Real de Madrid) ; Pique (Barcelone) ; Carlos Puyol (Barcelone) ; Marchena (Valence) ; Capdevila (Villareal).
Milieux de terrain : Xavi Alonso (Real de Madrid) ; Busquets (Barcelone) ; Xavi (Barcelone) ; Iniesta (Barcelone) ; Silva (Valence) ; Mata (Valence) ; Navas (Seville) ; Cesc Fabregas (Arsenal) ; Javi Martinez (Athletico).
Attaquants : Villa (Barcelone) ; Fernando Torres (Liverpool) ; Llorente (Athletico) ; Pedro (Barcelone).
Tout compte fait, on note 5 joueurs du Real de Madrid ; 8 joueurs du FC Barcelone ; 2 joueurs du FC Liverpool ; 2 joueurs d’Athletico ; 3 joueurs de Valence ; 1 joueur de Villareal ; 1 joueur de Seville ; 1 joueur d’Arsenal.
Et une fois cette machine en marche, rien ni personne ne pouvait l’arrêter.
En effet, l’équipe néerlandaise, également connue sous le nom d'”Oranje”, était très solide et comptait de nombreux joueurs de haut niveau. Le football néerlandais est réputé pour avoir produit des talents exceptionnels tels que Johan Cruyff, Patrick Kluivert, Dennis Bergkamp, Marco van Basten, Ruud Gullit, Frank Rijkaard, et bien d’autres.
Frank Rijkaard, qui était le sélectionneur de l’équipe néerlandaise, avait acquis une grande renommée en tant qu’entraîneur du FC Barcelone, où il avait connu de grands succès. En tant que milieu de terrain défensif, il avait également été un joueur exceptionnel et avait remporté le championnat d’Europe avec les Pays-Bas en 1988. On ne peut oublier le formidable trio qu’il formait avec Ruud Gullit et Marco van Basten lorsqu’ils jouaient ensemble au Milan AC, où ils ont dominé le championnat italien pendant un certain temps.
Après son départ du FC Barcelone, Frank Rijkaard a connu une période moins réussie lorsqu’il a entraîné en Arabie saoudite, car sa carrière était déjà à son apogée et il n’a pas réussi à retrouver la même gloire.
Quant à Bert van Marwijk, le sélectionneur néerlandais, il avait la lourde responsabilité de ramener la Coupe du Monde à la maison contre vents et marées.
Après 32 ans, l’équipe nationale néerlandaise avait atteint de nouveau la finale de la Coupe du Monde. Elle était placée dans le groupe E, avec le Danemark, le Cameroun et le Japon. C’était un groupe abordable pour les Oranje, compte tenu du talent des joueurs qui composaient l’équipe.
Le soir de la finale, Bert Van Marwijk, avait aligné d’emblée une équipe très offensive dans un système de 4-3-3 composée de :
Gardien : Maarten Stekelenburg
Défenseurs : Grégory Van der Wiel ; John Heitinga ; Joris Mathijsen ; Giovanni Van Bronckhorst
Milieux : Mark Van Bommel ; Nigel de Jong ; Wesley Sneijder
Attaquants : Arjen Robben ; Dirk Kuyt ; Robin Van Persie.
C’est sous la présidence de Nelson Mandela que s’est tenue l’événement.
Le stade de Soccer City à Johannesburg était bondé de monde. Dans les tribunes, on pouvait facilement reconnaître les supporters hollandais car la couleur orange dominait plus que toute autre.
Avec l’avènement des vuvuzelas, lors de cette coupe du monde, on entendait à peine le sifflet de l’arbitre retentir.
Nelson Mandela qui n’a pas pu être de la partie lors de la cérémonie d’ouverture pour raison de deuil (décès de son arrière-petite-fille) avait décidé quoi qu’il en coûte de prendre part à la cérémonie de clôture. Son passage à bord d’une voiturette avec son épouse Graça Machel augmenta l’effervescence dans le stade. 84490 spectateurs assistaient en direct à la parade.
C’était un moment unique. L’Afrique était à l’honneur. C’était beau. C’était magique.
Des artistes musiciens internationaux tels que la Colombienne Shakira, Samini du Ghana, Tuface Idibia du Nigéria y étaient pour sublimer l’événement.
Mandela qui gisait déjà sous le poids de l’âge était ce jour l’homme le plus heureux au monde. Si jusque-là, on suppose un seul instant qu’il n’avait pas encore compris le bien-fondé de son combat, de cet idéal pour lequel il était prêt à mourir et qui lui a valu 27 ans de prison, alors c’était désormais chose faite.
Le match final entre les Pays-Bas et l’Espagne lors de la Coupe du Monde de 2010 a été tendu et intense, les deux équipes ayant du mal à trouver le chemin des filets.
Avant d’en arriver là, les Oranje ont battu le Danemark (2-0) de Nicklas Bendtner (attaquant à Arsenal), le japon de Shunsuke Nakamura, entrainé par Takeshi Okada premier sélectionneur nippon à amener le pays en phase finale d’une coupe du monde de football, celle de 1998 avant de revenir à la tête de la sélection en 2007. (1-0) et le Cameroun de Rigobert Song, Idriss Kameni, Geremi Njitap, de Samuel Eto’o, d’Achille Webo, de Benoit Assou Ekotto ; (2-1) au premier tour.
En 8ème de finale, les Pays-Bas battent la Slovaquie (2-1)
En ¼ de finale, ils battent le brésil (2-1)
En ½ finale, ils battent l’Uruguay (2-3)
Pour enfin s’incliner (1-0) en finale le dimanche 11 juillet 2010 à 20h30 devant la Roja de Vicente Del Bosque,
Le sélectionneur des Oranje, décida ainsi d’opérer son premier changement à la 71ème minute.
Bert Van Marwijk fit sortir l’attaquant D. Kuyt et le remplaça par E. ELIA, un changement poste pour poste afin de maintenir la pression sur le camp adverse.
A la 99ème minute, il va faire sortir un milieu de terrain (N. De Jong) et le fera remplacer par un autre milieu, R. Van Der Var…
Et comme si cela ne suffisait pas, il va sortir à la 105ème minute un défenseur (Giovani Van Bronckhorst) pour le remplacer par un autre défenseur (E. Braafheid)
Malgré les changements opérés par le sélectionneur néerlandais Bert van Marwijk, l’équipe n’a pas réussi à marquer de buts contre l’équipe espagnole. Le gardien espagnol Iker Casillas a multiplié les arrêts pour maintenir sa cage inviolée.
Alors que la prolongation touchait à sa fin et que les tirs au but semblaient inévitables, à la 116e minute, un tir d’Andrés Iniesta a trouvé le fond des filets et a permis à l’Espagne de marquer le seul but du match. Ce but a délivré tout un peuple, tout comme Iniesta l’avait fait lors de la demi-finale retour de la Ligue des champions contre le FC Chelsea en 2009. Ce moment avait été marqué par la colère de Didier Drogba qui avait exprimé sa frustration envers l’arbitre Tom Henning Ovrebo.
L’arbitre anglais Howard Melton Webb a validé le but d’Iniesta, offrant ainsi à l’Espagne sa première étoile de champion du monde. Les Pays-Bas ont fait preuve de mérite dans le tournoi, ayant remporté leurs matchs précédents contre le Danemark, le Japon, le Cameroun, la Slovaquie et le Brésil.
Quant à l’équipe nationale d’Afrique du Sud, les Bafana Bafana, bien qu’ils n’aient pas atteint la finale, ils ont tout de même fait honneur à leur pays en tant qu’hôtes de la Coupe du Monde.
L’organisation du tournoi en Afrique du Sud a été un grand succès et a suscité l’espoir de voir une autre Coupe du Monde organisée sur le continent africain à l’avenir. Des pays tels que le Rwanda, l’Égypte, le Ghana ou la Côte d’Ivoire pourraient être de bons candidats potentiels pour accueillir le tournoi.
L’avenir nous dira quelle nation africaine aura l’opportunité de recevoir une deuxième Coupe du Monde.
