La scène politique finlandaise est secouée par un revirement majeur à la suite des élections législatives du 2 avril, marquées par la défaite de la Première ministre sortante, Sanna Marin. Les sociaux-démocrates, dirigés par Marin, ont été relégués à la troisième place, derrière le Parti de la coalition nationale et le parti des Finlandais.
Le chef du Parti de la coalition nationale, Petteri Orpo, revendique désormais la victoire, marquant ainsi la fin du mandat de Marin. Avec 20,8 % des voix et 48 sièges au Parlement, son parti s’est imposé en tête, suivi de près par les nationalistes du parti des Finlandais, qui ont obtenu 20,1 % des votes et 46 sièges. Les sociaux-démocrates, quant à eux, n’ont recueilli que 19,9 % des voix et 43 sièges, traduisant un recul notable par rapport à leur position dominante.
L’émergence de Petteri Orpo, qui dirigera le prochain gouvernement, marque un changement significatif dans la politique finlandaise. À la tête du parti conservateur depuis 2016, Orpo est connu pour son orientation économique plus stricte et ses appels à réduire la dette publique en rationalisant les dépenses sociales. Sa campagne axée sur la gestion économique a manifestement porté ses fruits, se traduisant par une progression de 3,6 points pour son parti et la conquête de huit nouveaux sièges parlementaires.
Le nouveau gouvernement de coalition en Finlande pourrait prendre une tournure inattendue, avec des pourparlers potentiels entre le parti de centre-droit et le parti d’extrême droite. Cette dynamique suscite des interrogations quant à l’orientation future du pays, tant sur la scène nationale qu’internationale. Les résultats électoraux témoignent d’un changement en cours dans la politique finlandaise, ce qui pourrait influencer les politiques vis-à-vis de l’Union européenne et d’autres partenaires internationaux.
La défaite de Sanna Marin, la plus jeune Première ministre au monde, met fin à son mandat au sein d’une coalition de centre gauche depuis décembre 2019. Sa position a été érodée par les inquiétudes économiques et les préoccupations en matière d’immigration, qui ont dominé la campagne électorale. La victoire de Petteri Orpo représente ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire politique finlandaise, avec des implications potentielles pour les politiques économiques, sociales et étrangères du pays dans les années à venir.