Ambiance folle, pari fou, Paris indomptable, le Parc des Princes, vibrait d’une énergie électrique alors que la foule en délire remplissait chaque recoin des gradins. A l’extérieur, l’atmosphère était chargée de tension et d’anticipation. C’est sans dire que dans les bars, dans les maisons, partout dans le monde où il y avait un fan du PSG, le souffle retenu, les supporters étaient suspendus à chaque mouvement sur le terrain.
Au coup de sifflet, le match explosa tel un ballon de baudruche aux couleurs des deux équipes. Le mur jaune du Borussia Dortmund s’est automatiquement mis en place. Les supporters parisiens hurlaient, agitant des drapeaux et scandant les noms de leurs héros avec une ferveur contagieuse. L’héros que tout le monde attendait n’était autre que le champion du monde Kylian Mbappé. Avait-il de quoi dribbler avec une agilité déconcertante, lui qui échappe aux défenseurs avec une grâce naturelle ? Ses épaules pouvaient-elles porter cette lourde croix de l’histoire ?
Déjà au match aller, la performance du PSG n’a pas été remarquable. Ils n’ont pas pu trouver le chemin du filet et comptaient sur le match retour pour crucifier le Dortmund, ce qui s’est avéré comme une mission impossible pour l’entraineur du PSG Luis Enrique. “On va gagner” avait-il dit en redoublant de verve, lors d’une interview médiatisée. Si ce sont les seuls mots en français que prétend connaitre l’entraineur Espagnol, il a certainement appris de nouveaux dans la soirée d’hier, quand d’un coup de tête le défenseur central allemand Mats Hummels envoya à la 50e minute, le ballon dans les filets du gardien de but parisien Gianluigi Donnarumma, scellant la victoire de son équipe.
Prévisible défaite ou énième malédiction, Paris a joué et Paris a perdu. Il va falloir vite se remettre de ce échec cuisant et continuer la marche vers le sacre.
