“Les guerres persisteront tant que l’humiliation restera le moteur des belligérants“, affirme Jean-Vincent Holeindre dans un entretien accordé au magazine* Le Monde.
Spécialiste des guerres contemporaines, , il a brillamment opiné sur la résurgence de conflits. Dans le cas du conflit qui sévit actuellement à l’Est de l’Europe, que peut être ou qu’en est le moteur ?
C’est la question que nous nous posons en ce jour mémorable qui nous rappelle qu’il y a de cela un an, alors que le monde entier renaissait des cendres de la pandémie de Covid-19, le bruit des bottes des soldats russes s’est fait entendre sur le territoire ukrainien et même au-delà.
L’effet « Silence des pantoufles » n’a pas suivi. Le Kremlin qui comptait sur des prises de décisions différentes des occidentaux, notamment de l’Union Européenne, s’est heurté à une convergence d’opinion des 27. Portés sur les larges et robustes épaules de l’OTAN, dont l’avenir était jusque-là questionné, les Etats-Unis et l’UE n’ont ménagé aucun effort pour se précipiter au chevet de l’Ukraine.
Le 23 février 2022, Vladimir Poutine a rassemblé au Kremlin tous ses hommes qui lui sont fidèles, ainsi que ses ministres, son chef d’état-major, son ministre de la défense , son chef de renseignement et tous les haut gradés pour annoncer officiellement sa décision de déployer ses chars qui stationnent à la frontière des 2 pays.
Le 24 février, les soldats russes ont joint l’acte à la parole de leur président. A ce jour, les combats continuent.
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