Le mercredi 13 décembre, la COP28 a marqué une avancée majeure dans la lutte contre le changement climatique en adoptant un accord sans précédent. Pour la première fois, tous les pays présents ont reconnu la nécessité d’une “transition” hors des énergies fossiles. Cet accord, fruit de négociations acharnées, suscite des réactions contrastées, ouvrant la voie à une ère de transformations cruciales.
L’accord, salué comme “historique” par le président de la conférence, Sultan Al-Jaber, président de la compagnie pétrolière nationale Adnoc, vise à accélérer l’action climatique. Cependant, sa formulation laisse place à différentes interprétations, suscitant à la fois l’enthousiasme de nombreux gouvernements et la pondération de bien d’autres.
Au cœur de cet accord, la notion de “transition” reflète un compromis entre les ambitions des pays les plus engagés et les réticences des producteurs de pétrole. Si certains prônaient une sortie immédiate des énergies fossiles, d’autres insistaient sur la préservation de leurs modèles économiques.
Un élément clé de l’accord réside dans sa reconnaissance des besoins des pays en développement, où une multitude de personnes manquent d’accès à l’électricité. La transition devra s’opérer de manière “juste, ordonnée et équitable”, impliquant des rythmes différents selon les pays, pour garantir un développement énergétique équilibré.
Dans cette optique, la COP28 a créé le fonds “pertes et dommages”, destiné à indemniser les pays en développement confrontés aux conséquences du réchauffement climatique. Bien que les pays du Nord abondent ce fonds, aucun montant spécifique n’a été imposé.
Sans avancer un paradoxe, l’accord reconnaît également le rôle des “carburants de transition”, autorisant ainsi une utilisation prolongée du gaz comme une énergie de transition, répondant aux préoccupations des principaux producteurs de gaz, tels que la Russie et les États-Unis.
Alors que la COP28 se clôture, cet accord ouvre une nouvelle ère de défis et d’opportunités pour la transition énergétique mondiale, marquant une étape décisive vers un avenir durable et sans énergies fossiles.