Depuis peu, la question qui suscite de l’intérêt dans la sphère des start-up est de savoir si l’histoire de WeWork arrive à son terme.
WeWork, qui fut un temps une star montante parmi les start-up américaines, se trouve actuellement au bord de la faillite. Cette entreprise, spécialisée dans les espaces de travail partagés, avait été valorisée à hauteur de 47 milliards de dollars, mais se retrouve aujourd’hui plongée dans une crise financière profonde.
Fondée en 2010 à New York par Adam Neumann et Miguel McKelvey, WeWork a connu un succès impressionnant en transformant la façon dont les travailleurs envisagent leurs espaces de travail. L’entreprise a rapidement gagné en notoriété en créant des espaces de coworking novateurs, offrant une alternative flexible aux bureaux traditionnels.
Cependant, les signes annonciateurs de la chute de WeWork étaient perceptibles dès 2019. L’entreprise a été contrainte d’annuler son introduction en bourse en raison de résultats financiers décevants.
La dette de WeWork, dépassant les 3 milliards de dollars, est devenue insoutenable. Malgré les tentatives de négociation avec les créanciers, l’entreprise n’a pas pu rembourser ses dettes, l’obligeant à recourir à la protection offerte par le Chapitre 11 de la loi sur les faillites aux États-Unis.
WeWork a annoncé son dépôt de bilan avec l’intention de restructurer ses activités et de réduire considérablement sa dette. Le télétravail à domicile, accentué par la pandémie de COVID-19, et l’augmentation des taux d’intérêt ont contribué à la chute de l’entreprise, tandis que l’investisseur japonais Softbank, son principal actionnaire, n’a pas réussi à inverser la tendance.
La déroute de WeWork soulève des interrogations sur le futur de l’industrie du coworking. Alors que de nombreuses entreprises ont adopté le modèle de travail flexible promu par WeWork, cette crise remet en question la pérennité de ce secteur. Les acteurs de l’industrie devront tirer des enseignements de cette histoire pour éviter de répéter les mêmes erreurs.
