La beauté sauvera le monde. Fedor DostoÏevski

Afromusic: Frankosun ou la renaissance de Fela Kuti

Interview de FRANKOSUN AND THE FAMILY lors de leur passage à Paris - ArtmanTimes
Crédit photo : Franck Koumolou

Au rythme de mélodies envoûtantes et d’harmonies audacieuses, le groupe “FRANKOSUN AND THE FAMILY” nous emmène dans un voyage musical inoubliable. En son cœur réside l’âme créative de Franck Koumolou, un artiste visionnaire qui a consacré sa vie à créer une musique qui inspire.

Dans cette interview exclusive, nous plongeons dans l’univers musical de Franck Koumolou, le maestro derrière le son enivrant de “FRANKOSUN AND THE FAMILY”. Nous découvrons les influences qui ont façonné sa carrière, depuis les rythmes envoûtants de son pays d’origine jusqu’aux expérimentations musicales qui repoussent sans cesse les limites de l’art sonore.

Mais cette entrevue ne se limite pas seulement à la musique. Elle nous permet d’explorer la philosophie et la vision de Franck Koumolou, car l’artiste ne se contente pas que de créer des chansons, mais il raconte aussi des histoires à travers des accords, partage des émotions à travers des paroles, et construit une véritable “famille” de mélomanes passionnés autour de sa musique.

Venez avec nous pour découvrir les coulisses de la création musicale, et apprendre davantage sur l’impact de “FRANKOSUN AND THE FAMILY” dans le paysage musical contemporain. Cette interview promet une plongée profonde dans l’âme musicale de Franck Koumolou, où la passion, la créativité et la diversité sont les maîtres-mots.

Présentez-vous à tous ceux qui ne vous connaissent pas et désirent vous connaitre.

Né le 11 février 1983 à Cotonou (Bénin), je m’appelle Oladelé Franck Koumolou. Je suis artiste, chanteur, compositeur et fondateur du groupe de musique FRANKOSUN AND THE FAMILY.

Présentez-nous votre groupe.

Le groupe Frankosun and the family est composé de Béninois et de Finlandais dont 11 musiciens. -Oladelé Frank Koumolou – lead vocalist -Elina Koskela – Backing vocals -Lauri Kallio – Bass -Ville Sirviö – Guitar -Johannes Sarjasto – Keyboards, tenor sax -Panu Luukkonen – Trombone -Eero Savela – Trumpet -Keijo Koskenharju – Drums -Aapo Watanen – Congas -Ayla Brinkmann – Chorist -Joose Kyyrö – Baritonist

Qu’est-ce qui vous a inspiré le surnom Frankosun ?

FRANKOSUN est venu de l’inspiration de mes prénoms Franck (Franko), Oladelé (chance, bonheur, lumière) et de Sun (soleil, lumière).

Pouvez-vous nous donner votre définition de la musique ?

Pour moi, la musique est une passion, un art. Elle est une source d’inspiration. Par elle, j’arrive à faire passer un message, à sensibiliser.

Etiez-vous prédestiné à devenir un artiste musicien ?

Je peux dire que oui, car depuis tout petit, j’ai toujours pris des boîtes de conserve vides à défaut d’un tam-tam et je jouais avec. Au cours primaire, j’étais toujours sollicité pour faire les percussions lors des activités culturelles, et je faisais partie d’un groupe de chorégraphie.

Je participais aux concours de danse et je faisais aussi des interprétations parce que j’aimais beaucoup la musique.

Quel regard portez-vous sur votre parcours ?

Il me reste beaucoup à faire, mais je suis satisfait de tout ce que j’ai déjà accompli. Je me suis battu, dans la progression constante de ma musique. J’ai pu réaliser mon premier album, réaliser des concerts (live). Je pense qu’il y a encore des choses à améliorer, mais ça va.

Quels sont vos projets à court terme ?

-Réaliser des concerts sur des scènes internationales ;

– Participation à des festivals de musique ;

– Réalisation de mon second album ;

– Faire connaître dans le monde le groupe Frankosun And The Family et notre musique Afrobeat.

Votre proverbe africain préféré ?

« Celui qui vit d’espoir ne mourra pas de désespoir ».

Quels sont les artistes béninois que vous écoutez souvent ou le plus ?

Polyrythmo , Panthère noire , Sagbohan Danialou et Angélique Kidjo.

Dix choses à savoir sur vous ?

Rigoureux ; Travailleur ; Social ; Sympa ; Courtois ; Créatif ; Organisé ; Ponctuel ; Aimable ; Déterminé. Je ne sais pas. Je me découvre tous les jours. Somme toute, je suis : Un peu comme le commun des mortels, j’imagine. (Rires)

Crédit photo : Franckosun

Le 1er aout dernier (2020), le Bénin a célébré ses soixante ans d’indépendance. Quels sont vos ressentis eu égard à cela ?

C’est une bonne cause de toujours soutenir les bonnes actions, de se mettre ensemble pour célébrer notre fête nationale (fête de l’indépendance). Je pense qu’il reste des choses à améliorer sur le plan musical et du développement, mais je suis confiant.

Pour quelle(s) raison(s) avez-vous participé à la campagne BENIN IS SIXTY ?

Pour une raison très simple et évidente : il s’agit de mon cher pays et je suis un fier patriote. Quiconque me sollicite pour une initiative pareille, je répondrai présent.

Pourquoi avoir choisi de faire carrière loin de votre terre natale ?

Actuellement, je réside à l’étranger, mais j’ai commencé ma carrière en Afrique au Bénin. Pour votre gouverne, j’ai même enregistré quelques chansons dans un studio au Bénin. Ce n’est pas facile pour moi, mais je suis obligé de continuer ma carrière loin du pays à cause de ma résidence. Mon groupe est né en Finlande. Je n’éprouve pas du regret, au contraire, cela m’a permis d’être plus exigeant envers moi-même et très professionnel.

Il y a quelque chose de Fela qu’on ressent systématiquement quand on écoute votre musique. Est-ce un choix conscient ou inconscient ?

Bien sûr que c’est un choix conscient. Fela Kuti a toujours été mon idole et sa musique est une force ainsi que les messages qui y sont véhiculés. J’aime beaucoup les thèmes qu’il aborde dans ses chansons. Quand vous écoutez certaines de ses chansons comme : Army Arrangement, Water no get Enemy, Yellow Fever, Teacher et bien d’autres, vous ne pouvez que vous émerveiller de la grandeur de l’artiste. Oui, la musique adoucit les mœurs comme on le dit, mais elle doit aussi les corriger quand elles deviennent désuètes. La musique de Fela est riche en mélodies et très engagée. Sa musique est juste un patrimoine de l’Afrique et un héritage pour les nouveaux venus comme moi. C’est bien dans ce sens que je m’engage corps et âme.

Quel message véhicule votre chanson « Welcome to Benin » ?

Ma chanson “welcome to Bénin” parle des diversités culturelles de mon pays. J’invite les gens à découvrir le Bénin qui est un havre de paix, d’hospitalité et de fraternité. Ils seront les bienvenus sur cette terre qui m’a vu naître, riche en culture avec différents sites touristiques.

Dans votre chanson « Adjanmanon (mythomane) », vous n’allez pas du dos de la cuillère pour dénoncer la chose.

Nous avons tous été victimes de ça. Je pense que mentir n’est pas une bonne chose. Cela détruit beaucoup de choses. Je sensibilise et j’attire l’attention des personnes qui ne font que mentir sur le risque ou le danger qu’ils font courir non seulement à eux-mêmes, mais aussi aux autres. Il vaut mieux dire la vérité à son prochain que de lui mentir. Même si cela fait mal, la vérité ne tue pas. Qui plus est, je me prénomme Franck, donc j’aime être franc. (Rires)

Si vous aviez dans votre main une baguette magique, en quoi vous serait-elle utile ?

Faire connaître ma musique partout dans le monde entier comme mon idole Fela. Et que mon groupe ait une reconnaissance internationale car il est formé de gens superbes et merveilleux qui travaillent avec moi d’arrache-pied pour apporter la joie dans les cœurs.

Un dernier mot ?

Je souhaite que la musique africaine en général et béninoise en particulier résonnent partout dans le monde. Merci à votre média pour avoir pensé à ma modeste personne. Je ne vous jette pas des fleurs, mais vous faites un bon boulot. Vive la musique. Et à bientôt pour d’autres initiatives.

Ma porte vous sera toujours ouverte.

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