L’accouchement de la réforme des retraites du gouvernement du président français Emmanuel Macron a été difficile. Ce fut un long et périlleux chemin qui a non seulement divisé les Français, mais a aussi plongé le pays dans une crise sociale qui ne dit pas son nom. Rappelons qu’Emmanuel Macron avait affirmé sans ambages lors d’une allocution qu’il “préfère endosser l’impopularité s’il le faut“, balayant du revers de la main “les sondages de court terme” pour “l’intérêt général du pays”.
Pour l’instant, le président cherche à remettre les pendules à l’heure et instaurer une sorte de beau temps après la pluie. Il veut surtout avancer rapidement. Les autres chantiers sur lesquels il est attendu ne sont pas des moindres. Avec une majorité ébranlée au Parlement, Emmanuel Macron doit démontrer qu’il a plus d’un tour dans son sac. Le Rassemblement National, qui se fait discret pour laisser les Français juger de l’état des lieux, attend patiemment son heure de gloire pour triompher de ses détracteurs. La France Insoumise, quant à elle, ne s’en sort pas mieux.
À l’Élysée, le mot d’ordre est désormais « apaisement », et la question qui taraude est de savoir comment reprendre efficacement les rênes d’une politique “contestée” si l’on doit s’en tenir aux divers commentaires.
Lors de son allocution du 17 avril, Emmanuel Macron a fixé un délai de 100 jours pour un premier bilan de ses nouveaux chantiers. « Nous avons devant nous 100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France », a-t-il déclaré. Quelques jours plus tard, le 26 avril, c’est à Elisabeth Borne qu’est revenue une fois encore la tâche de dévoiler la feuille de route des « cent jours d’apaisement » et d’« action » voulue par le président. Si l’on doit retenir quelque chose de cette feuille de route, c’est qu’elle se fonde sur trois piliers essentiels, à savoir :
- Un nouveau pacte de la vie au travail
- La transition écologique
- Une société de progrès et d’accès aux services publics
Doit-on y voir une nouvelle orientation politique afin de mieux répondre aux différentes urgences du pays ? En attendant la date butoir, nous supposons, du 14 juillet, jour de la fête nationale, pour apprécier l’avancée de ces trois chantiers, la vie continue.