Nominés 2021

Mahamadou Issoufou​

Ancien président de la République du Niger
(Avril 2011- Avril 2021)

Mahamadou Issifou - Nominé Artman African Personality Award of Merit 2021
Source : H.E. Mr. Mahamadou Issoufou, President of Niger speaking at the UNCTAD XIII Opening Ceremony

Il a eu l’honneur de servir le peuple nigérien pendant dix bonnes années. Pour ceux d’entre nous qui n’ont pas une grande connaissance de l’histoire de ce pays, le Niger fait partie de l’Afrique septentrionale. Le pays a accédé à l’indépendance en 1960, une année historique où bon nombre de pays africains se sont libérés du joug colonial. Hamani Diori a été élu président de la République par la suite, avant d’être renversé en 1974 par le Général Seyni Kountché. Mais la vague de coups d’État militaires ne s’est pas arrêtée là. En 1996, c’est à Ibrahim Baré Mainassara d’être renversé, cédant sa place à Mamadou Tandja. Lui non plus n’en a pas été épargné. Ce qui a facilité en avril 2011 la première élection démocratique du pays, à l’issue de laquelle Mahamadou Issoufou a été élu président de la République.

Au soir de son mandat, la crainte du mandat de trop devenait de plus en plus constante. Pendant que certains cherchaient à le légitimer et à le fructifier, d’autres le trouvaient irrationnel et infondé, se tenant prêts à le combattre et à le bannir. Alors, le doute s’est installé. Dans un entretien accordé au média France 24, publié le 12/10/2020, Mahamadou Issoufou rassure davantage.

« Je ne vais pas briguer un 3e mandat », dit-il, insistant sur le caractère libre et transparent des élections de décembre 2020. Il a tenu effectivement parole et a passé la main à son successeur. Notons que depuis les années 1960, ce fut la première transition pacifique dans le pays. Il a été ovationné de part et d’autre, et s’est vu décerner le prix Ibrahim 2020 de la bonne gouvernance. Un prix qui récompense « le leadership d’excellence en Afrique ». Rappelons-le, ce prix n’a pas trouvé de preneur depuis 2017 pour des raisons propres liées aux critères d’éligibilité de la fondation du milliardaire Mo Ibrahim.

Dans un communiqué publié le 8 mars 2021, la fondation disait ceci : « Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment un extrémisme violent et une désertification croissante, le président Issoufou a su conduire ses concitoyens sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de la pauvreté est tombé à 40 % contre 48 % il y a dix ans. Bien évidemment, les défis demeurent conséquents, mais le président Issoufou a tenu ses engagements auprès du peuple nigérien et leur a ouvert la voie d’un avenir meilleur. Après mûre réflexion, le comité a considéré que le Président Issoufou est le digne lauréat 2020 du prix Ibrahim ».

Il rejoint la courte liste des lauréats de ce prix depuis sa création, à savoir : la présidente Ellen Johnson Sirleaf du Libéria (2017), le président Hifikepunye Pohamba de Namibie (2014), le président Pedro De Verona Rodrigues Pires du Cap Vert (2011), le président Festus Gontbanye Mogae du Botswana (2008), et le président Joaquim Alberto Chissano du Mozambique (2007). Il va sans dire que le président Nelson Mandela a été nommé le premier lauréat honoraire en 2007.

L’ancien Président a créé sa propre fondation, la FIM (Fondation Issoufou Mahamadou), dont le but est de promouvoir les valeurs démocratiques, la promotion de la paix et la promotion du panafricanisme. Devant un parterre d’invités tous masqués, la première assemblée générale ordinaire de la fondation s’est tenue au centre International de Conférence Mahatma Gandhi, dans la capitale de Niamey.