Elle est considérée comme la mère de la danse africaine contemporaine.

En 2018, nous l’avons déjà vue dans l’un de ses rôles cinématographiques les plus émouvants, dans le film YAO, réalisé par Philippe Godeau. Dans ce film, elle incarnait le personnage de Tanam, une femme charismatique imprégnée des traditions et coutumes africaines, aux côtés de Seydou Tall (Omar Sy), Gloria (Fatoumata Diawara) et Yao (Lionel Basse). 

Ce qui aurait dû être une simple comédie dramatique pour Seydou s’est finalement transformé en une immersion profonde et passionnante dans le surnaturel, lorsque la rencontre avec Tanam a perturbé le jeune homme en quête d’une identité originelle. La séquence de danse-prière improvisée sur le fleuve des ancêtres a confronté Seydou aux mystères profonds ancrés depuis la nuit des temps dans l’ADN de l’Afrique noire, où les ancêtres occupent une place centrale dans les traditions. 

Danseuse, chorégraphe et fondatrice de l’École des Sables au Sénégal, Germaine Acogny est née à Porto-Novo (Bénin). Peu de temps après, sa famille s’installe au Sénégal. Au fil du temps, elle a tracé son propre chemin, une histoire romantique, tumultueuse et profondément liée à l’héritage transmis par son père.

Cette année, elle a reçu le Lion d’or à Venise en reconnaissance de sa contribution à la formation en danse et en chorégraphie des jeunes d’Afrique occidentale, ainsi que pour la large diffusion de son travail. Elle est devenue l’une des voix indépendantes qui ont eu le plus d’influence sur l’art de la danse, selon le communiqué du jury de la Biennale de Venise, l’une des manifestations artistiques les plus prestigieuses en Europe et dans le monde.

A Germaine ce qui est à Germaine!